En arrivant à St Étienne en octobre 2007 je mettais bien évidemment mis a étudier tous les sommets intéressants que je me devais de faire durant cette dernière année estudiantine. Et donc j'étais tombé sur ce fameux Mont Aiguille. J'avais immédiatement été frappé par la forme du monolithe et comptais donc bien y aller d'ici la fin de mon séjour Stéphanois. La particularité du mont aiguille est qu'il n'est accessible que par voie d'escalade, un certain niveau technique est donc requis pour avoir le privilège de fouler le plateau sommital.

    C'est donc le premier Weekend d'août que je propose à Nico d'aller gravir le mont Aiguille par la voie normale (II/PD/III), de dormir au sommet puis de le réescalder le lendemain par une voie plus dure.

    On part le Samedi matin en ce week end de chassé croisé en direction du Sud Vercors avec dans nos sacs de quoi se faire un bon repas au sommet. La marche d'approche se fera dans le brouillard et dans un sentier plus que boueux suites aux nombreux orages de la semaine. On ne commencera à voir la paroi du Mont qu'arrivé à 50 mètre du départ de la voie normale. Il est 16h30 quand nous nous préparons pour attaquer la voie.

    J'explique à Nico la façon dont nous allons procéder et je me lance. Je me plante d'itinéraire direct mais retrouve finalement la voie normale rapidement. Ça randonne d'un bout à l'autre. On sera arrêté dans notre lancée au pied de la cheminée finale par une cordée qui traine gentiment. De toute façon on est pas bien pressé. Tant qu'on est la haut pour l'apéro...




    On arrive finalement au sommet vers 18h30, le brouillard s'est en grand partie levé et le spectacle est comme d'habitude magique. A l'ouest et au Nord, se dessine les fameuses crêtes du Vercors, le grand Veymont en face de nous est splendide. On observe aussi les sommets de chartreuse au Nord Est.

 

    Au menus : saucisson de sanglier, pâte au pesto avec un paquet de gruyère (mon repas préféré en bivouaque), comté, le tout accompagné d'un Pouilly Fuissé et en digestif une petite eau de vie de prune du grand père de Nico. A près ça, la nuit sous les étoiles fut ma foi fort agréable.



    Dimanche matin réveille 8h avec ciel bleu et mer de nuage, petit dèj sans se presser. On attaque la descente vers 9 h et à 11h on est prêt pour attaquer la Tour des Gémeaux (II/D/5c/A0). La voie est plutôt facile mais j'ai néanmoins été surpris par l'équipement dans le dièdre en V, heureusement que j'avais 2-3 friends. Pour Nico, la voie sera un peu plus éprouvante et le vide dont il n'a pas encore tout à fait l'habitude sera un peu pesant pour lui.

   
   
    On finira par arriver à la voiture vers 18h avec encore 2h30 de voiture pour rentrer sur Saint Etienne. Weekend bien sympathique et sans stress avant le pilier Sud des Ecrins qui m'attend le weekend prochain avec JC.