PYRAMIDE D'OZ (1850 m)
Date : 22/01/2012
Niveau : 1850 m de D+
Partenaire : Thomas
Remarque : Paye ta claque !
Bon ben voilà, je n’ai pas été tiré au sort pour l’UTMB 2012… scandaleux !
Je serais donc sur la TDS, 110 Km et 7000 m de D+, un sprint quoi ! Pour arriver au top le jour J, l’hiver sera consacré à la préparation physique générale à base d’entrainements croisés. Le ski-alpinisme-collant-pipette-allumette au pied sera le deuxième sport de l’hiver. Au printemps je revêtirai le costume de la pédale 73 à savoir cuissard-jambes rasées-cadre carbone.
Bon, du coup, 3 ou 4 compétitions de ski sont prévues pour cet hiver. La première, ben c’était dimanche à Oz en Oisans pour la pyramide d’Oz, étape de la coupe de France…
C’est donc en ce beau dimanche matin que nous entrons, mon frère et moi dans le monde merveilleux des avions de chasses de la montagne hivernale. Nous arrivons à Oz vers 6h30 après avoir laissé la crasse dans la vallée. Nous nous préparons dans la salle des fêtes en faisant bien attention de faire comme tout le monde. Par exemple, un avion de chasse découpe son dossard pour n’accrocher que le numéro, un avion de chasse scotch son masque sur son casque… Bref, on des gros rookies alors on imite…
Le parcours fera 1850 mètres de dénivelé en 3 montées et 2 portions à pied.
Vers 7h30 nous suivons le mouvement pour un petit échauffement rapide puis, après vérification des arvas on se place sur la ligne de départ.
8h00, les avions décollent… Putain, je savais que ça partirait vite mais là c’est n’importe quoi merde ! Ah oui, je signale que la course se court par équipe et que donc, vous l’aurez compris, je fais équipe avec mon frère. On commence par une remontée des pistes sur environs 100m de D+ avant de déphauquer (ca veut dire enlever les peaux sous les skis maman) une première fois. Mon frère galère durant la manip et on perd quasi 1 minute… On enquille sur une descente rapide et on repeaute pour attaquer une grosse montée d’environ 800 mètres de D+. J’imprime le rythme, mon frère est quelques mètres derrière. Et bim, il déchausse, seconde perte de temps. Je suis plutôt bien dans cette montée, mais j’hallucine sur le niveau général. On est en queue de peloton et on doit tourner à 900 m/h… Mon frère est dans le dur et subit grave dans cette première ascension. Sur le haut on nous fait gravir 50 m de dèv ski sur le dos puis on finit skis au pied.
C’est parti pour la première descente. On brasse dans pas loin d’ 1 mètre de fraiche extrêmement lourde. Résultat, j’arrive en bas les cuisses fusillées…mon frère est 2 minutes derrières. Allez, hop hop hop, on repart pour 700 mètres d’ascensions. Nous sommes 4 équipes ensembles. Je me calle dans les skis du mec devant moi et mon frère dans les miens. On arrive tous ensemble au sommet, tac-tac on dépeaute et on bascule. Et là…c’est une vraie boucherie. Première partie de la descente dans du raide en neige ultra lourde, pas moyen d’enchainer plus de 5 virages sans tétaniser du jambon. Ensuite on enchaine sur un border cross dans les bois ou je risque de me faire émasculer à chaque instant. Mon frère est encore plus à la rue que moi et je l’attends 2-3 minutes. On traverse un village ski sur le dos avant de repeauter pour 300 mètres de montée. Et voilà, petite descente rapide et c’est l’arrivée en 3h17 à la 32éme place sur 38 équipes à l’arrivée.
Pour une première expérience on n’a pas eu les conditions les plus faciles. Je suis quoi qu’il en soit impressionné par la densité du niveau. Au niveau de l’effort je crois qu’on peut dire qu’on est dans de l’extrêmement intense, quasiment aucune relâche, ça allume du début à la fin…
Prochain rendez-vous, la TSF Millet, 2 jours à 2500 m de D+ chacun… On va ramasser !
Les deux à droite de l'image c'est mon frère et moi (source : bivouak.net)
Décollage !!!!!!!!!!! (source : bivouak.net)
Pfff, c'est n'importe quoi ce rythme! (source : bivouak.net)